Booster son ecommerce grâce aux outils de paiement
Arrêtez de percevoir le paiement comme une étape bloquante pour vos ventes en ligne. Et pensez les solutions de paiement comme un moyen d'améliorer votre taux de conversion et l'expérience client de votre site e-commerce !
Après l’amélioration de votre moteur de recherche, de vos choix de livraison, celle de votre brique de paiement est prioritaire. En travaillant sur ce point, vous offrirez à vos clients une valeur ajoutée supplémentaire qui va booster votre chiffre d’affaires.
Les 2 moyens de paiement incontournables pour votre boutique en ligne
Nous estimons qu’il y a 2 modes de paiement que vous devez vraiment offrir à vos clients. Sans eux, votre site marchand ne sera pas au niveau minimum du marché.
Sans suspens, il s’agit du paiement par carte de crédit et via PayPal.
Le paiement par carte bancaire est bien sûr obligatoire.
Pour certains acheteurs, PayPal est aussi un must-have. En effet, avec sa politique de protection des achats, PayPal est devenu le premier mode de paiement de nombreux consommateurs.
Ce constat est surtout valable en B2C. En B2B, les choses sont plus nuancées car les clients qui passent commande n’ont pas toujours de moyen de paiement.
Pour autant, proposer ces 2 solutions de paiement ne suffira pas à couvrir tous les besoins. Vous allez devoir offrir plus d’options pour favoriser l’achat en ligne.
Proposer le paiement que vos clients attendent
Diversifier les moyens de paiement
Pour déterminer les meilleurs moyens de paiement à proposer, il faut surtout partir de la clientèle de votre site internet.
En fonction de son âge et de ses usages, vous allez vous adapter. Il n’est pas opportun de proposer les mêmes options de paiement à des CSP+ de plus de 50 ans qu’à des digital natives.
Il faut aussi bien réfléchir si vous vous adressez à une cible 100% française ou internationale. Ou les deux. Certains réseaux sont populaires à l’étranger : Alipay, Bancontact, JCB, Sofort. Si votre clientèle provient d’une zone géographique où ces réseaux sont populaires, il faut les intégrer sur votre page de paiement.
Les portefeuilles électroniques Apple Pay et Google Pay peuvent aussi être très pertinents si vous distribuez des produits digitaux. Les mettre en place réduira vos abandons de panier.
Proposer le paiement en 3 ou 4 fois
Un autre moyen efficace d’augmenter votre chiffre d’affaires est d’offrir le paiement en 3 ou 4 fois.
Des solutions comme Alma ou Klarna peuvent se déployer rapidement et proposent des modules pour la plupart des solutions ecommerce.
Sur ces solutions, il faut que votre politique RSE soit alignée avec le fait de proposer des paiements échelonnés. Si vous êtes ok avec ce principe, vous constaterez que la mise en place de ces solutions permet rapidement d’augmenter votre taux de conversion.
Et les outils de paiement en ecommerce B2B ?
En B2B, il vous faudra accepter le paiement par virement. En effet, les utilisateurs qui consultent vos fiches produit ne sont pas forcément dotés d’une carte bancaire. Et même si votre catalogue est meilleur que celui de vos concurrents et vos prix plus attractifs, vous pourriez perdre des ventes sur ce simple critère.
Il n’était pas évident de proposer ce mode de paiement il y a encore quelques années mais les outils se sont depuis démocratisés. On peut évoquer Fintecture qui propose un service intéressant sur cet aspect. Les grands acteurs du paiement comme Adyen, Stripe ou Mollie le proposent aussi.
Sur une cible professionnelle, ne pas proposer ce type de paiement reviendrait vraiment à freiner les achats en ligne.
Vous pouvez aussi accepter que vos clients pros ne paient pas du tout en ligne. Vous générez alors des factures mensuelles qu’ils règlent de manière classique. Côté trésorerie c’est beaucoup moins intéressant. Mais certains de vos clients n’auront pas les processus en place pour payer des commandes individuelles par virement.
Le paiement par EDI est aussi une autre forme de règlement possible. Technologiquement datée, les passerelles par EDI restent solides et toujours très utilisée. Elles concernent plutôt les grands comptes et pas tellement les PME.
Adopter la bonne UI pour le paiement
On ne répétera jamais assez l’importance de l’interface de paiement. Celle-ci peut être facilitante ou au contraire très pénalisante dans le parcours utilisateur.
Vos clients impatients et pressés vont rapidement abandonner leur transaction si vous ne leur offrez une interface simple à comprendre.
C’est d’autant plus vrai en mobile. Dans ce format-là, les clients vont privilégier les solutions comme PayPal ou les différents wallets. Car en les utilisant, ils n’auront pas besoin de saisir un numéro de carte de crédit dans une situation de mobilité.
Des clients agacés par le paiement peuvent vous interpeller sur différents canaux et notamment sur les réseaux sociaux. Il serait donc dommage pour votre site ecommerce d’être tiré vers le bas par la phase de paiement.
La bonne nouvelle sur ce sujet est que toutes les solutions ne se valent pas. On a tendance à comparer les frais que pratiquent les différents acteurs mais il faut aussi étudier les interfaces qu’ils proposent.
Les acteurs du paiement les plus dynamiques proposent des kits d’intégration à l’UI déjà bien travaillée. Les systèmes de VAD des banques sont généralement plus traditionnels et moins pensés en fonction de l’usage.
C’est pour cette raison, qu’en tant qu’agence ecommerce, nous préférons travailler avec des solutions souples et innovantes. Les systèmes VAD classiques des banques sont souvent pauvres au niveau design. Pour autant, il faut reconnaître qu’ils sont souvent moins chers.
Exemple d’interface de paiement peu efficace
Il est tiré de l’appli Android RATP et on peut lui faire plusieurs reproches :
- Le logo du fournisseur de solution technique (WordLine) est étonnamment gros. L’utilisateur lambda ne le connaît pas, c’est confusant.
- Le montant de la transaction est écrit en petit, il faut le chercher pour en être bien sûr.
- Le design des champs pour rentrer les infos de CB est dépassé.
- L’organisation globale du widget de paiement est déséquilibrée
Bilan : l’utilisateur risque de pressentir qu’il ne va pas passer un bon moment en payant pour son carnet de ticket de métro.
C’est d’autant plus dommage que le service dématérialisé est bon avec l’achat d’un titre de transport en temps réel. L’expérience de paiement est donc particulièrement dissonante par rapport au service rendu.
Les risques d’abandon de transaction sont élevés.
Et une meilleure interface
Par rapport à l’exemple précédent, on voit bien les points forts dans cet exemple.
- Le logo du marchand apparaît clairement.
- Le montant de la transaction est affiché de manière centrale dans une police suffisamment grosse.
- Les champs de remplissage des données de carte bancaire soit organisés de façon homogène et lisible.
- Le bouton de validation reprend le montant de la transaction.
- L’annulation est possible mais contrairement à l’exemple ci-dessus, le bouton n’est pas collé à côté de celui de validation. On n’a donc pas un risque de fausse manipulation en mobile.
Bilan : l’impression globale de la phase paiement est nettement plus plaisante.
Le risque d’abandon de panier est réduit et les codes actuels d’une bonne solution de paiement sont repris.
Et pourquoi pas le One Page Checkout ?
C’est une pratique UX qui a le vent en poupe. La mise en place d’un One Page Checkout consiste à rassembler sur une seule page toutes les étapes du traditionnel tunnel d’achat. Bien appliquée, cette méthode permet de réduire les abandons de panier.
Sur une seule page, le client va :
- créer son compte et définir un éventuel mot de passe
- renseigner son adresse de livraison ou de pick-up
- choisir son mode de livraison
- vérifier le contenu de sa commande
- valider son paiement
Attention cependant à bien gérer le sujet en navigation mobile. Certains modules sur-étagère pour solutions e-commerce ont tendance à tasser tous les éléments en version desktop. Et en mobile, ça ne fonctionne pas bien et le client perd en fluidité car le scroll de page est trop important.
Il faut donc tester et idéalement prévoir de rester sur une version « multi-steps » pour la navigation mobile.
Le juge de paix reste la fluidité global du parcours d’achat en ligne plutôt que de partir sur une mauvaise UX de One Page Checkout.
Les solutions techniques pour gérer le paiement
Il existe de multiples acteurs spécialisés dans le domaine du paiement en ligne. Nous n’allons pas tous les citer, ils sont tout simplement trop nombreux.
Sans surprise les plus importants sont aussi ceux qui vont offrir les possibilités les plus larges. Tous les acteurs cités ci-dessous disposent de mécanismes anti-fraude poussés.
Les outils internationaux
Derrière ces acteurs, il y a des équipes techniques fournies et un rythme de livraison de nouvelles fonctionnalités soutenu.
- Adyen : acteur global, Adyen ressemble fortement à son collègue américain Stripe. Son modèle est un peu plus complexe à comprendre que celui de Stripe. On ne le recommanderait pas pour réaliser des paiement simples. Très solide, c’est une entreprise néerlandaise.
- Mollie : le plus petit acteur de cette courte liste. Mollie est néerlandaise comme Adyen. Elle propose un service très simple et facile à implémenter pour les PME et ETI. Malgré sa simplicité, il est possible de gérer des paiements récurrents avec cette solution.
- PayPal : on ne présente plus PayPal. Au départ, l’entreprise était concentrée sur son service de paiement via wallet PayPal. Aujourd’hui, il est possible de payer par CB via la solution PayPal. Bonus : PayPal propose le paiement en 4 fois sans passer par une solution tierce.
- Stripe : acteur incontournable avec une solution extrêmement complète. Permet de gérer des paiements simples tout comme un modèle marketplace avec des règles de transfert sophistiquées. Origine : Etats-Unis. Stripe dispose d’une solution simple à mettre en place appelée Checkout.
Les solutions françaises
- Hi-Pay : solution française indépendante, elle offre de belles possibilités. Elle a progressé moins vite que ses cousines internationales. De notre côté, nous n’avons jamais eu l’opportunité de travailler avec.
- Monext : filiale du crédit Mutuel. C’est une solution difficilement lisible au niveau de l’offre mais qui reste fonctionnelle.
- PayPlug : c’est la solution éditée par le groupe BPCE. Moins chère d’entrée que les solutions internationales. Sa couverture fonctionnelle est plus réduite mais elle fonctionne très bien pour des besoins simples.
Il faut noter que les rachats sont fréquents sur ce marché. La concentration des acteurs est à l’oeuvre tant à l’international qu’en France.
En tant qu’agence digitale, nous préférons travailler avec des outils pensés pour les développeurs. Il faut reconnaître que les outils internationaux ont une longueur d’avance de ce côté-là.
Ensuite, il faut jauger votre besoin. Il n’est pas nécessaire de s’outiller d’une solution trop complète si vos attentes sont simples. La compatibilité avec votre socle technique actuel est aussi un bon juge de paix.